Pour être prêt à entrer dans une pratique indépendante, votre expérience de travail devrait être bien équilibrée. Vous devez comprendre vos limites par rapport à l’exercice du génie ou des sciences de la Terre, et vous devez faire preuve de progression vers des travaux de plus en plus complexes qui demandent de plus en plus de responsabilités.
Il y a cinq grandes catégories de types d’expérience que le Bureau des admissions recherche dans chacune des demandes.
REMARQUE : Il est fortement souhaitable d’acquérir de l’expérience dans chacune des cinq catégories, mais on reconnaît que certains membres stagiaires pourraient ne pas être pleinement exposés à chacune des cinq catégories. Les exemples propres aux sciences de la Terre seront en caractères gras.
- Expérience pratique
Après que vous avez obtenu votre baccalauréat où les théories étaient appliquées en laboratoire, vous devriez entrer en contact avec les limites pratiques qui définissent votre spécialisation.
Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive :
Exposition à des travaux de génie ou de sciences de la Terre grâce à :
- du travail sur le terrain;
- des déplacements et des visites à de l’équipement ou à des systèmes tant en mode fonctionnement que maintenance pendant la fabrication ou la construction (y compris des camps de prospection, des installations de forage, des mines, des carrières, des projets d’exploration géophysique, des projets d’évaluation environnementale, ainsi que des projets d’exploration des sols et des eaux souterraines et des projets de réhabilitation).
Application de composantes en tant que parties d’un plus grand système, notamment :
- comprendre le produit final des travaux de génie ou de sciences de la Terre et les moyens d’y arriver;
- comprendre l’obligation de fiabilité;
- comprendre le rôle des logiciels informatiques dans la globalité des travaux de génie ou de sciences de la Terre.
Limitations :
- productions ou construction;
- analyse de la valeur;
- tolérances à la fabrication;
- philosophie de maintenance;
- rendements minimaux;
- capacité des gens de métier et des artisans de produire, y compris l’exposition aux artisans et aux utilisations finales;
- le rapport entre le logiciel et le matériel en tant qu’opérateur de système;
- les effets du climat et des conditions météorologiques, des horaires, de la logistique, des contraintes financières et budgétaires et des aspects réglementaires à prendre en considération dans la mise en œuvre de programmes géoscientifiques, ainsi que les limites pratiques des techniques des sciences de la Terre et le développement d’attentes raisonnables quant au rendement du matériel, des systèmes et des personnes engagées dans des projets géoscientifiques.
Échéanciers :
- processus du déroulement des travaux;
- calendriers de l’usure / remplacement.
Arpentage et cartographie
2. Application de la théorie
Vous devez être capable d’appliquer la formation technique acquise pendant vos études théoriques en génie ou en sciences de la Terre à des projets d’ingénierie ou en sciences de la Terre, afin d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions optimales. Il est important d’acquérir une exposition à des expériences diversifiées en génie et en sciences de la Terre.
Il est important que vous obteniez de l’expérience en génie et en sciences de la Terre qui touche différentes techniques, afin que vous soyez exposé à plus que de simples situations routinières. C’est de cette manière que vous étendrez vos habiletés et vos connaissances. Cela indique également la nécessité de rester à jour par rapport aux technologies émergentes dans votre domaine.
Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive :
Analyses :
- portée et conditions de fonctionnement;
- compatibilité et problèmes d’interface;
- évaluation technologique;
- facteurs ou enjeux environnementaux ou de sécurité;
- évaluation économique.
Conception :
- analyse structurelle;
- fonctionnalité des spécifications pour le produit;
- facteurs de fiabilité;
- caractéristiques de la maintenance;
- choix des composantes;
- intégration de sous-composantes dans un système fonctionnel complet;
- facteurs environnementaux.
Méthodes de test :
- méthodologie et techniques de test, et leurs limites;
- vérification des spécifications fonctionnelles pour un nouveau produit;
- mise en service de nouvelles technologies et évaluation.
Méthodes de mise en œuvre :
- études de coûts en génie et en sciences de la Terre;
- application des technologies;
- optimisation des systèmes de contrôle;
- méthodologie des programmes d’assurance de la qualité;
- repérage des problèmes relatifs à la sécurité et recommandation;
- déroulement des processus et études chronométriques;
- enjeux environnementaux;
- évaluation de la maintenance et du remplacement des travaux d’ingénierie.
Sciences de la terre :
- formation et familiarisation;
- expérience technique;
- développement de concepts géologiques (par exemple préparation de rapports relatifs à des gisements de pierre, de minéraux ou d’autres matières naturellement présentes dans le sol);
- cartographie et évaluations géoscientifiques systématiques (avec référence précise au socle rocheux, aux matériaux terrestres non consolidés ou à la neige, à la glace, aux eaux souterraines et autres éléments constitutifs en cause);
- repérage des dangers géologiques et des dangers pour le public et les milieux.
3. Gestion
La gestion constitue une grande partie du travail d’un ingénieur ou géoscientifique, et il ne s’agit pas simplement de la supervision des employés. La gestion de projets, y compris la gestion sociale des technologies, est une partie essentielle de votre base de connaissances.
Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive :
Planification :
- développement de concept;
- repérage des exigences;
- évaluation des ressources nécessaires et disponibles;
- acquisition des permis nécessaires et des autorisations des autorités responsables.
Horaires :
- élaboration des horaires des activités / tâches;
- établissement des interactions et des contraintes;
- affectation des ressources;
- évaluation de l’incidence des délais;
- interaction avec d’autres projets;
- interaction avec le marché.
Établissement de budgets :
- élaboration du budget de conceptualisation;
- établissement d’un budget détaillé, y compris les estimations de la main-dʼœuvre, des matériaux et des frais généraux;
- évaluation du risque de la possibilité d’escalade des coûts;
- révision du budget à la lumière des changements.
Supervision :
- leadership et conduite professionnelle;
- organisation du personnel;
- renforcement d’équipe;
- gestion de la technologie;
- mise en œuvre de mesures de protection adéquates.
Contrôle de projets :
- compréhension des éléments du projet dans leur relation à l’ensemble du projet;
- coordination des phases des travaux du projet;
- suivi des dépenses et du calendrier et prendre les mesures qui s’imposent;
- mesure du rendement.
Évaluation des risques :
- rendement fonctionnel du matériel et des systèmes;
- performance des produits;
- incidences sociale et environnementales;
- conditions du terrain dans des projets géoscientifiques;
- incidences économiques.
4. Aptitudes en communication
L’expansion rapide des technologies fait qu’il est de plus en plus important de savoir communiquer efficacement. Cela s’applique à tous les aspects du milieu de travail, y compris la communication avec les employeurs, les employés, les instances de réglementation gouvernementales, les clients et le public en général. Il est important de savoir communiquer au sujet de son travail, tant oralement que par écrit.
Il ne s’agit pas d’une liste exhaustive :
Rapports écrits :
- Idéalement, vous devriez avoir l’occasion de rédiger des rapports écrits (notamment la tenue de dossiers), y compris de participer à des tâches relatives aux comptes rendus plus étendus réalisées par l’organisation ou l’unité au sein de laquelle vous travaillez.
Rapports oraux :
- Cette forme de communication peut inclure des rapports à des supérieurs, des rapports à la haute direction, ainsi que l’exposition ou la participation à des rapports aux clients ou aux instances de réglementation.
Parler en public :
- Si l’occasion s’en présente, vous devriez être exposé ou on devrait vous permettre de participer à des présentations de la part de l’organisation au grand public.
Communication avec les collègues :
- Idéalement, on devrait vous donner l’occasion de communiquer des renseignements au nom de l’organisation à d’autres employés. Vous devriez aussi obtenir une rétroaction au sujet de votre performance et recevoir des suggestions pour vous améliorer.
Dans le cas des géoscientifiques stagiaires, vous devriez aussi démontrer votre habileté à présenter des idées sous la forme de cartes géologiques, de coupes transversales et d’autres dessins géoscientifiques.
5. Répercussions sociales
Une des facettes importantes des professions du génie et des sciences de la Terre est la compréhension des conséquences sociales des travaux. Cette compréhension devrait comprendre :
- La prise de conscience de la responsabilité professionnelle de l’ingénieur et du géoscientifique de prévenir toute condition dangereuse ou menaçante pour la vie ou les biens, ou qui risque de causer des lésions corporelles, et de porter toute situation de la sorte à l’attention de la personne responsable.
- La prise de conscience des incidences possibles, tant positives que négatives des projets auxquels l’ingénieur ou le géoscientifique participe. Cela devrait comprendre la compréhension de :
- les mesures en place pour protéger le public et atténuer les incidences nuisibles;
- les mesures d’assurance de la qualité qui s’appliquent à la fabrication de produits;
- la conscience de la valeur des travaux d’ingénierie ou en sciences de la Terre dans l’esprit du public;
- la sécurité ou les conséquences économiques tant pour le public que pour l’employeur / client des travaux en voie de réalisation;
- la connaissance de l’interface entre les organismes du génie et des sciences de la Terre et le public quand on communique les incidences et les avantages des travaux de génie ou des sciences de la Terre;
- la reconnaissance de l’importance du rôle des instances de réglementation dans l’exercice du génie et des sciences de la Terre, et un intérêt avéré pour les répercussions sociales plus vastes du génie et des sciences de la Terre en assistant à des réunions publiques ou à des séminaires parrainés par l’organisme du membre stagiaire.